La barre du million de réfugiés et déplacés syriens est franchie

En Syrie, les civils paient un très lourd tribut à la guerre. Ce sont comme d'habitude les premières victimes des tueries. Il y a ceux qui échappent aux tueries en passant d'une région à l'autre et ceux qui partent à l'étranger. Déplacés et réfugiés forment une cohorte d'individus désemparés que les organisations internationales s'efforcent de soulager.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La barre de un million de réfugiés syriens dans les pays voisins est atteinte. La cadence de ceux qui cherchent un asile hors des frontières s’accélère. Depuis le 1er janvier dernier, pas moins de 400 000 personnes ont gagné l’étranger.

Ce dramatique décompte est effectué par le Haut commissaire des Nations unies aux réfugiés (HCR) qui parle « de populations traumatisées et d’un désastre de très grande ampleur », auquel d’ailleurs il faut ajouter, précise Antonio Guterres, « des millions de réfugiés internes qui passent d’une région syrienne à l’autre en fonction des combats ».

Plus de la moitié des personnes qui ont fui le pays sont constituées d’enfants, dont la plupart ont moins de 11 ans. Les pays d’accueil subissent un impact de plus en plus lourd. Ainsi le Liban a-t-il vu sa population croître de 10 %. Quant à la Turquie, elle a dépensé plus de 600 millions de dollars dans l’installation et l’entretien de 17 camps de réfugiés.

Faute de solution politique, le Haut commissaire s’émeut de constater que la communauté internationale ne lui fournit pas les fonds nécessaires pour mener à bien son action humanitaire. Les plans d’action ne sont financés qu’à raison de 25%.

 

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