Arabie Saoudite: lourdes peines de prison pour des militants des droits de l'homme

Deux militants des droits de l’homme ont été condamnés à 10 et 11 ans de prison ferme par la justice saoudienne, qui leur reproche d’avoir créé une association de défense des droits de l’homme sans en avoir demandé l’autorisation. Ils ont aussi été condamnés pour « sédition », pour avoir critiqué le roi et sa politique sur Twitter.

Avec notre correspondant à Riyad, Clarence Rodriquez

Abdallah al-Hamed et Mohamed Gahtani, qui ont comparu libres devant la Cour criminelle de Riyad, samedi 9 mars, ont été condamnés respectivement à 11 ans et 10 ans de prison, peines assorties d’une interdiction de voyager.

Des peines lourdes et sans concession pour ces deux militants des droits de l’homme, qui sont accusés d’avoir crée sans autorisation préalable l’Association saoudienne des droits civiques et politiques, l’ACPRA. Sachant qu’en Arabie Saoudite, les associations, quelles qu’elles soient, sont strictement interdites.

Il leur est également reproché d’avoir critiqué la politique du roi et de son gouvernement, appelant même à la sédition via Internet et les réseaux sociaux.

Arrêtés au terme du prononcé du verdict, les deux hommes ont affirmé leur intention de poursuivre leur combat. Ils ont trente jours pour faire appel.

Nul doute que ces condamnations vont encore une fois susciter la colère des organisations internationales des droits de l’homme dans les prochains jours.

Partager :