Egypte: reprise des violences à Port-Saïd

Le bilan des violences qui ont éclaté dimanche à Port-Saïd s’élève à cinq morts, dont deux policiers. Plus de cinq cents personnes ont été blessées, dont un colonel de l’armée touché par une balle à la jambe. Des témoins évoquent des affrontements entre la police et l’armée. Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont repris dans la ville, ce lundi 4 mars, après les funérailles de victimes des violences de la veille.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le président Morsi a tenu lundi soir une réunion d’urgence avec son ministre de l’Intérieur qui lui a présenté un rapport sur la situation à Port-Saïd, où une partie de la préfecture de police a été incendiée, tandis que le gouvernorat est assiégé par les manifestants, avec jets de cocktails Molotov, de grenades lacrymogènes et des coups de feu sporadiques.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé la mort d’un troisième policier à Port-Saïd tandis que le ministère de la Santé a indiqué qu’un civil touché d’une balle à la tête était dans un état critique. L’armée a publié un communiqué où elle s’engageait à défendre les habitants de Port-Saïd quel que soit le prix. Une allusion implicite au fait que l’armée s’est jusqu’à présent rangée du côté des civils quand ils ont été attaqués par la police.

Des affrontements se sont produits entre policiers et manifestants près de l’ambassade britannique, voisine de celle des Etats-Unis et des ambassades situées à une centaine de mètres de la place Tahrir.  Quatre véhicules de police ont été attaqués et brûlés par les manifestants aux abords de la place Tahrir. Des véhicules qui semblent être devenus des cibles pour les manifestants qui sont allé les chercher jusqu’au Viaduc du 6 octobre.

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