John Kerry appelle l'Egypte au «dialogue» et au «compromis»

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a rencontré samedi 2 mars le Premier ministre égyptien, le chef de la diplomatie, ainsi que des hommes d’affaires. John Kerry a aussi eu une réunion avec des opposants égyptiens issus de petits partis. Il a dû se contenter d’un bref tête à tête avec Amr Moussa et d’une communication téléphonique avec Mohamed el-Baradei du Front du salut national réunissant les principales forces d’opposition laïques.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

John Kerry n’est pas parvenu à surmonter la méfiance sinon l’hostilité de l’opposition. Il a pourtant affirmé être venu « en ami du peuple égyptien et non en allié d’une personne, d’un parti ou d’une idéologie ». « Nous ne sommes pas ici pour nous ingérer ni pour mettre la pression sur l’un ou sur l’autre », a déclaré le secrétaire d’Etat dans une conférence de presse.

Cela n’a pas empêché John Kerry de proposer le remède américain à la crise politique égyptienne : « Les diverses factions doivent entamer un dialogue et faire des compromis ». Il a implicitement critiqué le boycott des législatives par l’opposition en affirmant que « la protestation pacifique est une forme d’action démocratique mais pas la seule ».

Le secrétaire d'Etat américain a aussi salué le gouvernement où les Frères musulmans occupent les postes clé pour avoir accepté des observateurs internationaux aux élections. Il a enfin rendu hommage à la nouvelle Constitution dont l’abrogation est une revendication essentielle de l’opposition.

Dimanche John Kerry doit être reçu par les deux personnages les plus importants d’Egypte, le président Mohamed Morsi et le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah el-Sissi.

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