Syrie: Kerry convainc l'opposition d'assister à une réunion internationale à Rome

L'opposition syrienne participera bien à la réunion des Amis du peuple syrien qui se tiendra jeudi 28 février à Rome. La Coalition nationale syrienne avait menacé ce week-end de boycotter cette conférence pour dénoncer « le silence international » sur les crimes commis par le régime de Damas, notamment après des tirs de missiles sur la ville d'Alep. Elle est finalement revenue lundi sur sa position sous la pression notamment de la diplomatie américaine.

C'est sur sa page Facebook que Moaz al-Khatib a confirmé que la Coalition nationale syrienne ferait le voyage à Rome. L'opposition syrienne avait décidé de ne plus assister aux réunions internationales pour protester contre le régime de Bachar el-Assad. Une décision prise, selon le chef de l'opposition, après que le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le chef de la diplomatie britannique William Hague ont promis des « aides spécifiques pour soulager la souffrance du peuple syrien ».

La crise syrienne au cœur de la tournée de Kerry

La crise syrienne est en effet au cœur de la première tournée européenne de John Kerry, débutée à Londres, d'où il a réaffirmé son soutien à l'opposition : « William Hague et moi-même sommes d'accord sur le fait que le peuple syrien mérite mieux que cette violence terrible qui envahit et menace leur vie quotidienne. Le régime d’Assad a fait pleuvoir des roquettes sur la ville d'Alep ces derniers jours. Ce n'est que le dernier exemple de la brutalité de Bachar el-Assad. C'est juste une nouvelle preuve qu'Assad doit partir ».

Le départ de Bachar el-Assad, c'est ce que réclame l'Armée syrienne libre (ASL). Le général Salim Idriss « rejette toute sorte de dialogue avec le régime », tant que le président Assad est toujours à la tête du pays. L'Armée syrienne libre réclame aussi la condamnation des responsables impliqués dans des tueries et l'arrêt des combats comme préalable à tout pourparler avec le régime de Damas.

John Kerry assure que des décisions seront prises à Rome

Dans l'avion qui l'emmenait de Londres à Berlin, sa prochaine étape, John Kerry a même décroché son téléphone pour convaincre Moaz al-Khatib de ne pas boycotter la réunion de Rome. Il assure que des décisions y seront prises. En Allemagne, c'est avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, qu'il discutera de l'avenir de la Syrie.

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