Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Arafat Jaradat ne faisait pas partie du groupe des quatre Palestiniens en grève de la faim. Il était détenu depuis quelques jours seulement et soupçonné d’avoir jeté des pierres sur des Israéliens pendant l’opération « Pilier de défense ».
Selon d’administration pénitentiaire israélienne, il serait mort d’un arrêt cardiaque pendant un repas. Le Shin Bet, le service israélien de la sécurité intérieure, a également publié un communiqué dans lequel il affirme qu’Arafat Jaradat, âgé de trente ans et père de deux enfants, a été victime d’un « malaise ». Quoi qu’il en soit, une enquête de police a été ouverte pour éclaircir les circonstances de la mort du détenu. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad s'est dit « choqué » par ce décès. Il a souligné la nécessité de « divulguer promptement les vraies raisons qui ont conduit à son martyr ».
Mais l’ONG israélienne Betselem demande une enquête internationale indépendante. La mort de Jaradat survient alors que les incidents en Cisjordanie se multiplient ces derniers jours.
Une tension en rapport avec la visite du président Obama ?
De nombreux commentateurs en Israël estiment que la situation pourrait dégénérer en troisième intifada et que la tension actuelle n’est pas étrangère à la visite du président américain Barack Obama, programmée pour le 20 mars prochain.
En signe de solidarité, les prisonniers palestiniens observent une grève générale ce dimanche 24 février : dans plusieurs établissements pénitentiaires on a déjà signalé des incidents qui ont opposé les détenus aux gardiens.