Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’odeur du gaz lacrymogène emplit les ruelles de la vieille ville d’Hébron. Des groupes de jeunes Palestiniens jettent des pierres sur les soldats israéliens qui répliquent en tirant des grenades de gaz ou des grenades assourdissantes.
Mohammad brandit une pancarte demandant la réouverture de la rue Shuhada, une artère autrefois très commerçante du centre de Hébron, transformée en quartier-fantôme pour la sécurité des 600 colons israéliens installés en plein centre-ville : « Ca a coupé la vieille ville en deux, nous explique Mohammed, et maintenant qu’il y a un Etat palestinien reconnu par l’ONU, les colons doivent s’en aller. Ils n’ont pas le droit d’être là ».
Les manifestants descendus dans les rues de Hébron ce vendredi se disent aussi solidaires des prisonniers palestiniens en Israël. Quatre d’entre eux sont en grève de la faim dans un état jugé très préoccupant.