Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, l’enjeu est la poursuite de sa carrière politique. S’il est condamné à plus de trois mois de prison, de travaux d’utilité collective, Avigdor Lieberman serait inéligible pour une période de sept ans.
Mais l’ex-ministre risquait une peine beaucoup plus lourde après avoir été mis en examen pour « fraude » et « abus de confiance » en décembre dernier, après onze ans d’enquête sur une série de malversations.
Finalement, seules des charges relativement mineures ont été retenues contre lui. Lieberman avait accordé une promotion à l’ambassadeur israélien qui lui avait fourni des informations confidentielles sur les investigations menées contre lui.
Lors de l’audience au tribunal de première instance de Jérusalem, l’ancien ministre a rejeté les accusations. Avigdor Lieberman espère bien récupérer son poste de chef de la diplomatie dans le nouveau gouvernement. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu aurait accepté de mettre de côté ce portefeuille jusqu’à la fin du procès.
M. Lieberman souhaite donc une procédure rapide. Moins pressés, les juges ont reporté l’audience au 25 avril et l’on estime que le procès pourrait durer plusieurs mois.