De notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel
Avigdor Lieberman est bien décidé à garder son portefeuille des Affaires étrangères, du moins jusqu’aux élections du 22 janvier. Il n’est toutefois pas certain qu’il y parviendra.
Le procureur général l’a, en effet, inculpé de fraude et d’abus de confiance. Avigdor Lieberman est accusé d’avoir accordé une promotion à un ambassadeur, qui lui avait fourni des renseignements sur une enquête menée contre lui en Biélorussie à la demande de la police israélienne. En revanche, il a été blanchi dans un dossier beaucoup plus grave, sur des financements occultes.
Il n’empêche que selon la plupart des commentateurs, Avigdor Lieberman, le chef d’un parti ultranationaliste qui fait liste commune avec le Likoud, le parti de droite de Benyamin Netanyahu, aurait dû se démettre de ses fonctions.
L’opposition centriste a, elle aussi, exigé sa démission immédiate. Mais Avigdor Lieberman paraît décidé à traîner les pieds. « Je vais consulter mes avocats », s’est-il contenté d’affirmer.
Reste à savoir si le procureur général et la Cour suprême ne vont finalement pas le contraindre à quitter le gouvernement contre son gré.