Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Depuis ce mercredi matin uniquement, la censure israélienne a autorisé les médias locaux à citer, pour la première fois, les informations en provenance de l’étranger sur cette affaire. Et en fait, le mystère reste entier. Plusieurs questions notamment demeurent sans réponse.
Pourquoi Ben Zygier, ressortissant australien, apparemment recruté par le service secret israélien, le Mossad, a-t-il été arrêté ? Pourquoi a-t-il été placé en isolation totale sans que son incarcération ne soit rendue publique, et surtout, comment a-t-il pu se pendre dans une cellule constamment surveillée par des caméras de télévision ? Pas de réponse, donc, mais les Israéliens se demandent aujourd’hui pourquoi l’information publiée dans le monde entier leur a été cachée.
Ce sont finalement des députés de gauche qui l’ont révélé en interrogeant, lors d’un débat à la Knesset, le ministre de la Justice à ce sujet. Ce qui a eu pour résultat de relancer le débat sur les différentes formes de censure sécuritaire en Israël. Finalement, en soirée mercredi, les autorités israéliennes ont confirmé avoir détenu un étranger pour des raisons de sécurité.
En attendant, on n’en sait pas beaucoup plus sur ce que l’on appelle « l’affaire du prisonnier X ».