« C'est un bon pas en avant », a déclaré Ali Akbar Salehi, le ministre des Affaires étrangères iranien en évoquant la proposition de dialogue formulée par le chef de l'opposition syrienne, Moaz al-Khatib. Les deux hommes se sont rencontrés ce dimanche. « Une très bonne réunion », selon le ministre iranien.
C'est la première fois que Moaz al-Khatib discute directement avec un représentant iranien. Après la rencontre samedi avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, Moaz al-Khatib a vu en deux jours deux représentants des pays les plus opposés à la fin du régime de Bachar el-Assad et aux résolutions prônées par certains membres de l'ONU.
Si Moaz al-Khatib a fait le premier pas en affirmant être prêt au dialogue, ce dernier ne peut se faire que sous certaines conditions. Selon un spécialiste du dossier, la première serait de négocier avec un membre du régime qui n'a pas pris part aux crimes commis depuis le début du conflit. La seconde condition est la libération des dizaines de milliers d'opposants emprisonnés ces derniers mois. On parle de 160 000 détenus.
Autre condition : la fin de la répression. Et enfin, le problème lié au passeport des centaines de milliers de Syriens qui sont actuellement à l'étranger. Leurs papiers d'identité de ne sont plus renouvelés, ce qui fait de ces exilés des clandestins.
Des conditions que le régime de Damas ne semble pas prêt à accepter. Même si ces deux rencontres marquent un pas en avant, elles ne sont pas annonciatrices d'une solution à court terme.