Au centre du jeu des législatives israéliennes, la question des ultra-orthodoxes

Les bureaux de vote ont ouvert ce mardi matin 22 janvier en Israël pour les élections législatives dans lesquelles le Premier ministre Benyamin Netanyahu est favori. Ces élections doivent désigner les 120 députés de la Knesset, le Parlement de l’Etat hébreu. Le Premier ministre sortant Benyamin Netanyahu semble bien placé pour rester en poste, puisque la liste qu’il conduit (Likoud-Beitenou) est en tête dans les sondages. Reste à savoir avec qui il gouvernera. Sa coalition incluera-t-elle les partis juifs religieux ?

Mardi 22 janvier, RFI vous propose un Grand Reportage intitulé « Israël, voyage au pays des colons »

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Comme chaque jour, les yeshivot, les écoles talmudiques, sont bondées dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem. Dans les rues, des affiches appellent au boycott des élections législatives de mardi. Elles sont signées des mouvements juifs religieux antisionistes, qui rejettent l’Etat d’Israël. D’autres affiches appellent au contraire à soutenir les partis religieux : le Shass des juifs orientaux, et Yahadout Hatorah (du côté ashkénaze).

Ces élections sont importantes pour les ultra-orthodoxes depuis l’annulation de la loi Tal, qui les exemptait du service militaire. Le rabbin Henri Kahn dirige la revue ultra-orthodoxe francophone Kountrass, et ne croit pas à cette loi : « Je n’y crois pas et je ne pense pas que cela puisse être fait. Aujourd’hui, au XXIe siècle, une notion d’objection de conscience existe, personne ne peut forcer un jeune à faire le service militaire. C’est ridicule et tout le monde en est conscient. »

Une partie de l’opinion israélienne exprime son agacement de voir les religieux subventionnés alors qu’ils contribuent très peu à l’économie et à la défense du pays. Le parti Yesh Atid, qui a fait campagne sur ce thème, pourrait faire son entrée au Parlement avec plus d’une une dizaine de députés.

Partager :