Mardi 22 janvier, RFI vous propose un Grand Reportage intitulé « Israël, voyage au pays des colons »
Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Comme chaque jour, les yeshivot, les écoles talmudiques, sont bondées dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem. Dans les rues, des affiches appellent au boycott des élections législatives de mardi. Elles sont signées des mouvements juifs religieux antisionistes, qui rejettent l’Etat d’Israël. D’autres affiches appellent au contraire à soutenir les partis religieux : le Shass des juifs orientaux, et Yahadout Hatorah (du côté ashkénaze).
Ces élections sont importantes pour les ultra-orthodoxes depuis l’annulation de la loi Tal, qui les exemptait du service militaire. Le rabbin Henri Kahn dirige la revue ultra-orthodoxe francophone Kountrass, et ne croit pas à cette loi : « Je n’y crois pas et je ne pense pas que cela puisse être fait. Aujourd’hui, au XXIe siècle, une notion d’objection de conscience existe, personne ne peut forcer un jeune à faire le service militaire. C’est ridicule et tout le monde en est conscient. »
Une partie de l’opinion israélienne exprime son agacement de voir les religieux subventionnés alors qu’ils contribuent très peu à l’économie et à la défense du pays. Le parti Yesh Atid, qui a fait campagne sur ce thème, pourrait faire son entrée au Parlement avec plus d’une une dizaine de députés.