Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
A chaque nouveau rapport devant le Conseil de sécurité, Navi Pillay décrit un bilan toujours plus lourd en Syrie. Le nombre de victimes est passé de 1 000 à 5 000 par mois. Plus de 60 000 en deux ans de conflit.
La réponse de l’ONU n’est pas à la hauteur, a martelé la haut-commissaire aux Droits de l'homme qui demande au Conseil de sécurité de saisir la Cour pénale internationale (CPI) : « Je suis fermement convaincue que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis en Syrie et doivent faire l’objet d’enquêtes ».
Pas moins de 58 pays ont signé une pétition -initiée par la Suisse- pour saisir la CPI. Le représentant britannique Mark Grant ne se fait aucune illusion. La Russie mettra son veto. « Il est clair, précise le diplomate britannique, que si nous demandons un vote, la résolution ne sera pas adoptée ».
Face à ce blocage, les Occidentaux envisagent de pousser les Nations unies à donner le siège de la Syrie à l’ONU à l’opposition en la faisant reconnaître comme représentant légitime du peuple syrien. Mais il faudra que cela soit accepté par l’Assemblée générale.