Irak: attentats à Bagdad et à Kirkouk

En Irak, plusieurs attentats ont secoué ce mercredi 16 janvier la capitale Bagdad et Kirkouk, la grande ville de la région autonome kurde, faisant au moins 27 morts et plus de 235 blessés. Des attentats non revendiqués jusqu'à présent, mais selon les autorités irakiennes, ils pourraient porter la marque d'al-Qaïda, alors que le pays est en proie à de graves conflits entre la région kurde du nord et le pouvoir central, lui-même ébranlé par des querelles entre sunnites et chiites.

Les deux attentats les plus meurtriers ont touché la ville de Kirkouk, où vivent Kurdes, Arabes et Turkmènes, dans la région autonome du Kurdistan irakien.

Des voitures piégées ont explosé, visant un bureau du PDK, le Parti démocratique du Kurdistan. Puis à 500 mètres de là, une autre bombe a ciblé un responsable de ce même parti. Des corps seraient encore ensevelis sous les gravats.

Une troisième explosion a visé des forces de sécurité kurdes près de bureaux de l'Union patriotique du Kurdistan, le parti du président irakien Jalal Talabani, faisant plusieurs dizaines de blessés. Et dans la capitale, Bagdad, cinq personnes dont trois policiers ont été tuées dans plusieurs attaques.

Ces attentats qui pourraient porter la marque de l'Etat islamiste d'Irak, la branche irakienne d'al-Qaïda, interviennent au lendemain de l'assassinat du député sunnite Aïfan Saadoune al-Issawi, très engagé dans la lutte contre al-Qaïda en Irak.

Le contexte politique aussi est très tendu, et le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki doit faire face à des manifestations récurrentes de sunnites qui protestent contre les injustices.

Ces attentats et ces tensions se produisent moins de trois mois avant des élections provinciales importantes qui peuvent influer sur les élections générales de l'an prochain, et placer le Premier ministre Nouri al-Maliki dans une très mauvaise position.

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