Les deux attentats les plus meurtriers ont touché la ville de Kirkouk, où vivent Kurdes, Arabes et Turkmènes, dans la région autonome du Kurdistan irakien.
Des voitures piégées ont explosé, visant un bureau du PDK, le Parti démocratique du Kurdistan. Puis à 500 mètres de là, une autre bombe a ciblé un responsable de ce même parti. Des corps seraient encore ensevelis sous les gravats.
Une troisième explosion a visé des forces de sécurité kurdes près de bureaux de l'Union patriotique du Kurdistan, le parti du président irakien Jalal Talabani, faisant plusieurs dizaines de blessés. Et dans la capitale, Bagdad, cinq personnes dont trois policiers ont été tuées dans plusieurs attaques.
Ces attentats qui pourraient porter la marque de l'Etat islamiste d'Irak, la branche irakienne d'al-Qaïda, interviennent au lendemain de l'assassinat du député sunnite Aïfan Saadoune al-Issawi, très engagé dans la lutte contre al-Qaïda en Irak.
Le contexte politique aussi est très tendu, et le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki doit faire face à des manifestations récurrentes de sunnites qui protestent contre les injustices.
Ces attentats et ces tensions se produisent moins de trois mois avant des élections provinciales importantes qui peuvent influer sur les élections générales de l'an prochain, et placer le Premier ministre Nouri al-Maliki dans une très mauvaise position.