Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
On reprend tout à zéro, mais devant une autre chambre de la cour d’assises. La Cour de cassation ne se prononce pas, en effet, sur le fond. Elle confirme définitivement un jugement où elle le casse pour vice de forme ou de procédure. Dans ce cas, l’accusé est à nouveau présumé innocent et doit être rejugé. Il peut donc réclamer sa libération en attendant le nouveau procès.
C’est pour éviter que l’ex-raïs ne profite de cette provision que le parquet des biens publics a soudainement décidé de poursuivre Hosni Moubarak pour une affaire de cadeaux qui lui auraient été faits par le journal étatique Al-Ahram. Une affaire qui a permis au parquet d’obtenir une garde à vue de 15 jours pour Hosni Moubarak.
Une libération de ce dernier aurait été extrêmement embarrassante pour le gouvernement du président Frère musulman Mohamed Morsi, à moins de deux semaines de la commémoration de la révolution qui a renversé l’ex-raïs. Un 25 janvier que l’opposition veut transformer en journée d’action nationale contre le pouvoir islamiste.