Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ni Mahmoud Abbas, ni Khaled Mechaal ne se sont exprimés après leur rencontre du Caire. Dans leur entourage, on affirme que les dirigeants se sont entendus pour appliquer l’accord de réconciliation signé en avril 2011 entre les deux grandes factions palestiniennes, Fatah et Hamas.
Mais depuis cette date, le rapprochement a été mainte fois annoncé sans jamais prendre forme. Ni l’accord du Caire de 2011 ni celui de Doha en février 2012 n’ont permis de former un gouvernement palestinien d’unité nationale et d’organiser des élections simultanées à Gaza et en Cisjordanie.
Il est vrai que le récent conflit à Gaza, entre Israël et le Hamas, a semblé rapprocher les deux grandes factions rivales. Le Fatah et l’Autorité palestiniennes ont soutenu le Hamas pendant les huit jours d’affrontement, et dans la foulée le Hamas a explicitement encouragé la démarche de Mahmoud Abbas pour obtenir un statut d’Etat observateur à l’ONU.
Reste que le Hamas est sorti renforcé de sa récente confrontation avec Israël, alors que l’Autorité Palestinienne est affaiblie par son manque de résultats et par la crise financière qui la touche. On voit mal, aujourd’hui, l’un des deux camps accepter la réconciliation aux conditions de l’autre.