Il s'agit, selon Lakhdar Brahimi, d'une solution politique basée sur la déclaration de Genève. Retour donc, du moins en apparence, à un plan de paix qui date de six mois et qui a été négocié par le précédent émissaire des Nations unies, Kofi Annan.
Aujourd'hui, Lakhdar Brahimi se contente de dire que son plan de sortie de crise prévoit un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement avec de vrais pouvoirs et des élections - soit présidentielles, soit parlementaires. Il ne précise pas ce point, pourtant extrêmement important.
Samedi encore, à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a prévenu que le président Bachar el-Assad ne voulait pas quitter le pouvoir. Or, l'opposition syrienne pose comme condition préalable à tout « dialogue national », la mise à l'écart de l'actuel président. Une position soutenue à la fois par les pays occidentaux et par la plupart des pays arabes.
Une partie au moins de l'opposition syrienne se montre très critique à l’égard de la mission de l’ONU, à l'image d’Abdul Hamid al-Atassi, opposant de longue date.
Le plan de sortie de crise de Lakhdar Brahimi, dont on ne connaît pas les contours avec précision, devra donc franchir encore bien des obstacles, avant d'être accepté par toutes les parties, et éventuellement, mis en application un jour.