Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Interrogé par la chaîne qatarienne al-Jazira, cheikh Ahmad Mouaz al-Kathib a affirmé que l’opposition n’ira pas à Moscou et veut des excuses du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour « son ingérence dans les affaires syriennes et son refus de condamner le massacre dont le peuple syrien était victime ».
Cette fin de non recevoir est aussi bien dirigée contre la Russie que contre Lakhdar Brahimi, qui examine ce samedi à Moscou le résultat de ses entretiens à Damas. L’émissaire international a été la cible des slogans scandés ce vendredi par les manifestants en Syrie, qui l’ont accusé de délivrer un certificat d’innocence au régime syrien.
Le départ de Bachar el-Assad, une condition préalable ?
Ces réactions prouvent que les plans de sortie de crise actuellement discutés ne sont pas du goût de l’opposition de l’extérieur. Ces idées tournent autour de la formation d’un gouvernement de transition disposant des pleins pouvoirs et chargé d’organiser des élections.
Mais le départ du président Bachar el-Assad n’est plus évoqué comme condition préalable à toute solution. C’est justement ce point qui a provoqué la colère de l’opposition de l’extérieur, alors que celle de l’intérieur ne semble plus aussi intransigeante.