Avant de quitter la Syrie pour le Liban, puis pour la Russie en fin de semaine, Lakhdar Brahimi a de nouveau appelé au changement depuis Damas. Un changement qui ne doit pas être « cosmétique ou artificiel » mais bien « réel », a-t-il insisté.
L'émissaire international plaide pour la formation d'un gouvernement de transition ayant les pleins pouvoirs, jusqu'à la tenue d'élections présidentielle ou parlementaires. Une proposition qui était déjà au cœur de l'accord de Genève. Un plan de transition politique en six points, adopté fin juin par le Groupe d'action sur la Syrie, sous les auspices de Kofi Annan... Ce plan, qui ne précisait pas quel serait le sort de Bachar el-Assad, est depuis resté lettre morte.
Aujourd'hui, Lakhdar Brahimi ne donne pas davantage de précisions sur le rôle que pourrait jouer le président syrien dans une telle transition. Après Moscou, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a lui aussi démenti l'existence d'un accord russo-américain prévoyant un maintien au pouvoir de Bachar el-Assad jusqu'en 2014. Mais il en faudra plus pour convaincre l'opposition syrienne. Pour les militants, toute négociation avec le régime actuel est exclue. Un régime qui n'a pas non plus manifesté son adhésion à ce plan de sortie de crise.