En Egypte, malgré l'entrée en vigueur de la Constitution, l'opposition donne toujours de la voix

La nouvelle Constitution égyptienne a été officiellement adoptée mardi 25 décembre 2012 au soir. La Commission électorale a confirmé les résultats du référendum déjà donnés par la confrérie des Frères musulmans : 64% des électeurs ont dit «oui» au cours d’une votation à laquelle ont participé 33% des inscrits. Pour la commission, les irrégularités du scrutin ont été mineures et la plupart des plaintes infondées. Un verdict qui est loin d’être accepté par l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Les premiers à avoir exprimé leur mécontentement sont les jeunes révolutionnaires. Des dizaines d’entre eux ont brûlé des pneus et paralysé pendant une demi-heure le trafic sur le viaduc reliant la partie est du Caire aux quartiers ouest.

Des représentants de l’opposition ont indiqué qu’ils contesteront les résultats par tous les moyens légaux. Des ONG de défense des droits de l’homme sont allées encore plus loin en indiquant qu’elles ne reconnaîtront le résultat que quand l’enquête ordonnée par le ministère de la Justice aura présenté ses conclusions.

Selon le président de la Commission électorale, Samir Abul Al Maati, rien ne prouve qu’il y ait eu des irrégularités dans le scrutin.

La Constitution est entrée en vigueur

Toujours est-il que la nouvelle Constitution est déjà entrée en vigueur après la signature d’un décret en ce sens par le président Morsi. Première conséquence, le Conseil consultatif, qui ne disposait d’aucune prérogative, hérite du pouvoir législatif qui était entre les mains du président de la République. Un conseil dominé par les islamistes et dont la première tâche consistera à préparer les élections législatives prévues dans deux mois.

Partager :