Syrie : le médiateur Lakhdar Brahimi retourne à Damas

Après sa dernière visite à Damas en octobre 2012, Lakhdar Brahimi est de retour dans la capitale syrienne. L'émissaire international est revenu en Syrie le 23 décembre par la route, en provenance du Liban puisque les combats ont récemment repris autour de l'axe menant de Damas à l'aéroport. Cette visite n'a, pour le moment, pas d'agenda très clair. En revanche, les violences, elles, se poursuivent dans le pays. Selon l'OSDH, il y aurait eu près de 174 morts dimanche, et notamment une soixantaine de victimes suite à un bombardement devant une boulangerie située dans le centre du pays.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

L’arrivée de l’émissaire international Lakhdar Brahimi à Damas a coïncidé avec l’ouverture d’un nouveau front par les rebelles syriens dans la province de Hama au centre du pays.

Selon l’opposition, l’aviation est intervenue dans la localité de Halfaya, dans cette région, tuant des dizaines de personnes dans un raid près d’une boulangerie. Par ailleurs, une pénurie de pain touche plusieurs régions de Syrie, notamment celles qui sont contrôlées par les rebelles, où le ravitaillement en farine devient difficile.

Lakhdar Brahimi est donc arrivé à Damas le 23 décembre par voie terrestre, en provenance de Beyrouth. Le programme de cette visite n’a pas été révélé. On ne sait pas s’il doit rencontrer le président Bachar el-Assad . Le ministre de l’Information Omran ai-Zoubi, pour sa part, a affirmé ne rien savoir de la présence de Brahimi à Damas.

Ces propos dénotent le peu d’enthousiasme des dirigeants syriens vis-à-vis des idées

que l’émissaire international pourrait avancer. Et celles concernant notamment le rôle de Bachar el-Assad dans une éventuelle période de transition.

La visite de Lakhdar Brahimi intervient après le rôle positif joué par son représentant à Damas dans le règlement de la crise du camp palestinien de Yarmouk, près de la capitale syrienne. Une médiation de Mokhtar Lamali avait abouti au retrait des rebelles syriens du camp et au retour progressif des 100 000 habitants qui l’avaient quitté.

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