Avec notre correspondant à Jérusalem,Nicolas Falez
Depuis qu’il est Premier Ministre, Benyamin Netanyahu répète qu’il n’a pas l’intention de freiner la construction à Jérusalem-Est, la partie de la ville conquise et annexée il y a 45 ans.
Un point de vue largement partagé en Israël. « Pour ceux qui, comme moi, habitent Jérusalem, construire est un besoin vital. Jérusalem est la capitale d’Israël. C’est une ville dynamique, vivante. La population augmente, il y a des familles. Il faut que les quartiers existent, c’est une priorité. On doit construire à Jérusalem, dans tous les quartiers », soutient Arie Deri, l’un des dirigeants de Shass, un parti religieux membre de la coalition au pouvoir.
A cinq semaines des législatives en Israël, d’autres voix se font entendre, notamment au centre. « La décision du gouvernement n’a rien à voir avec le problème du logement. C’est une décision politique, un virage à droite de ce gouvernement. Je pense que c’est une erreur qui affaiblit notre position dans le monde, je crois qu’il faudrait retirer ce projet. Non pas parce que nous ne pouvons construire à Jérusalem ; nous devrions construire à Jérusalem ! Mais nous devrions le faire après avoir conclu un accord avec les Palestiniens », affirme Yair Lapid. Il dirige le parti laïc Yesh Atid, qui présente pour la première fois des candidats aux élections.
Le Parti travailliste israélien adopte, lui, un ton beaucoup moins sévère envers les nouveaux projets de construction. Pour cette campagne, le principal parti de gauche a choisi de se concentrer sur les questions économiques et sociales.