Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Il n’y a pas de limite à la construction à Jérusalem, c’est notre capitale », a récemment lancé Benyamin Netanyahu. Ce jour-là, le Premier ministre israélien répondait aux critiques de l’Union européenne sur la poursuite de la colonisation dans la partie arabe de Jérusalem. Des critiques que l’on devrait de nouveau entendre puisque ce lundi 5 novembre, ce sont les appels d’offre de plus de 1 200 logements qui sont publiés pour les quartiers de Pisgat Zeev et de Ramot, dans le nord de Jérusalem. Deux quartiers situés au-delà de la Ligne verte, c'est-à-dire en territoire revendiqué par les Palestiniens.
Il n’échappe à personne que cette annonce a lieu le jour de la présidentielle américaine. Une « coincidence » qui rappelle la visite du vice-président américain en Israël en 2010. Joe Biden était reparti furieux car un appel d’offre pour 1 600 logements à Jérusalem-Est avait été publié pendant son séjour.
En Israël comme aux Etats-Unis, beaucoup estiment que Benyamin Netanyahu mise sur une victoire de Mitt Romney. Lors de sa visite à Jérusalem en juillet dernier, le candidat républicain avait qualifié la ville de « capitale d’Israël », ce qui n’est toujours pas la position officielle des Etats-Unis.