Séance inaugurale sous tension pour le Parlement nouvellement élu du Koweït

La crise au Koweït pourrait s’aggraver. L’émir a vivement critiqué l’opposition ce dimanche 16 décembre lors de la session inaugurale du Parlement. L’opposition va de nouveau manifester ce soir ; elle demande la dissolution de ce Parlement dont elle a boycotté l’élection, le 1er décembre dernier. En cause : un mode de scrutin pas tout à fait impartial.

Face à une majorité de députés pro-gouvernementaux, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah donne le coup d’envoi de la nouvelle session parlementaire. Son discours est sévère : il condamne l’opposition.

Mais, pour Walid Tabtabaï, opposant et ancien député, le gouvernement ferait mieux de reconsidérer sa position : « La protestation va continuer, elle pourrait même se transformer en désobéissance civile. Il faut que les sages dans ce gouvernement fassent cesser cela et qu’ils appellent à un dialogue national pour sortir le pays de cette crise. »

Le Parlement koweitien est encerclé par la police, pas question de laisser les opposants s’en approcher. Pourtant un nouveau sit-in est prévu ce dimanche : les opposants dénoncent un Parlement illégitime. « Un Parlement qui représente une minorité et qui est boycotté par la majorité doit être dissous. Il faut que de nouvelles élections soient organisées selon l’ancienne loi électorale, et non pas la nouvelle qui est anticonstitutionnelle. »

C’est cette nouvelle loi qui est derrière la crise dans le petit émirat du Golfe. Selon les opposants islamistes, nationalistes et libéraux, elle a établi un nouveau découpage électoral à l’avantage des partisans du régime.

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