Les électeurs du Koweït se sont rendus aux urnes dans un contexte politique instable

Le Koweït s'est doté d'un nouveau parlement ce samedi 1er décembre, malgré le boycott de l'opposition, qui espère un taux d'abstention massif de près de 70 %.

Environ 420 000 électeurs étaient appelés aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Le taux de participation a été faible, surtout dans les zones tribales du Koweït, à en croire plusieurs personnalités de l'opposition, qui dénoncent aussi des fraudes. Des électeurs auraient reçu deux bulletins de vote au lieu d'un seul.

Les chefs de plusieurs tribus bédouines avaient appelé au boycott, tout comme les chefs de l'opposition islamiste, nationaliste et libérale. L'objectif était d'approcher un taux d'abstention de près de 70 %. Mais une participation au vote un peu plus importante a été enregistrée dans les zones à dominante chiite, les chefs de cette communauté n'ayant pas appelé au boycott.

L'opposition koweïtienne, qui disposait de quelques dizaines de sièges dans l'ancienne chambre, n'a présenté aucun candidat à ce scrutin. Elle conteste un amendement de la loi électorale qui prévoit que chaque électeur choisisse désormais un seul candidat. Auparavant, il était possible de désigner jusqu'à quatre candidats.

L'opposition réclame des réformes démocratiques de fond, pour une diminution de l'emprise exercée par la dynastie Al-Sabah sur les institutions de l'Etat.

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