C'est pour protester contre un amendement de la loi électorale, approuvé à la mi-octobre par l'émir du Koweit, que l'opposition de ce pays a appelé à une manifestation ce dimanche. Un rassemblement pacifique, ont assuré les organisateurs, mais qui n'est pas autorisé et que le ministère de l'Intérieur veut empêcher par tous les moyens.
Pour Saad Al-Ajmi, universitaire koweitien qui participe aux protestations de l'opposition, « c'est une manifestation pacifique, les gens veulent s'exprimer et dire qu'ils ne veulent pas que des lois soient établies en dehors du Parlement, surtout quand il s'agit de "découpage électoral", c'est pourquoi je pense que la force ne devrait pas du tout être utilisée contre nous... »
Pour l'opposition, l'amendement de la loi électorale pourrait favoriser une manipulation des résultats, lors des élections anticipées convoquées le 1er décembre. Le climat reste en tout cas très tendu au Koweit. Le 21 octobre a eu lieu la plus grande manifestation de l'histoire du pays, une centaine de membres de l'opposition et onze policiers ont été blessés. Et mercredi dernier encore, la police a fait usage de grenades assourdisantes et de gaz lacrymogène pour disperser des milliers de manifestants, il réclamaient la libération du chef de l'opposition, relâché sous caution un jour plus tard.