Depuis le soulèvement populaire contre le régime il y a plus d’un an et demi, et le départ du président Ali Abdullah Saleh, le Yémen vit dans l’instabilité. Pratiquement tous les mois, un groupe armé fait sauter le gazoduc reliant les champs gaziers de l’est du Yémen à un terminal de raffinage situé sur le Golfe d’Aden, au sud.
Le mode opératoire est le même : durant la nuit, des hommes armés placent des charges explosives sur le gazoduc. Une fois endommagé, il cesse de fonctionner, l’alimentation est coupée.
En août dernier par exemple, un attentat du même genre avait provoqué une interruption de trois semaines dans les approvisionnements en gaz naturel liquéfié. Un manque à gagner considérable pour ce pays, l’un des plus pauvres de la planète.
Rien qu’au premier trimestre de cette année, le Yémen aurait perdu 4 milliards de dollars à cause de ces sabotages. Une situation difficile pour ce petit pays producteur de pétrole. Ses exportations ne dépassent pas les 300 000 barils par jour. En comparaison, son voisin saoudien exporte quotidiennement plus de 10 millions de barils.