Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
On peut se demander si finalement les 6,4 milliards de dollars de promesses de dons vont suffire au Yémen à se reconstruire, tant la situation économique de ce pays le plus pauvre au monde est catastrophique. Un pays où la moitié de la population vit avec seulement 2 dollars par mois.
Dans cette enveloppe, l’Arabie Saoudite à elle seule a donné près de 5 milliards de dollars dont 3 milliards lors de la précédente réunion en mai dernier, à Riyad. On se souvient aussi que les autorités saoudiennes avaient joué un rôle important dans le départ de l’ancien président Saleh l’hiver dernier.
Mais l'Arabie Saoudite dans ces gestes de générosité voit surtout son intérêt. Celui de ne pas abandonner son voisin, si elle veut éviter l’exode d’une population yéménite affamée, et celui de repousser la menace contagieuse d’al-Qaïda dans la péninsule arabique, chassé il y a six ans des terres saoudiennes et qui a, depuis, trouvé refuge au Yémen.