Liban: le cri d'alarme des humanitaires face à la détresse des Syriens

Pas de répit en Syrie où les combats font rage notamment dans la périphérie sud de Damas, à Daraya, un bastion rebelle. Au nord, les rebelles disent avoir remporté une victoire. L'Armée syrienne libre aurait pris le contrôle des 2/3 d'une des plus importantes écoles d'infanterie près d'Alep. L'OSDH, Organisation syrienne des droits de l'homme, estime le nombre de tués à 118 personnes ce samedi 15 décembre 2012. Une violence qui provoque toujours un afflux de réfugiés vers les pays voisins et notamment le Liban où se trouvaient le responsable du Haut Commissariat aux réfugiés, Antonio Guerres et des rerpésentants de l'Union européenne.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Antonio Guterres, le président du HCR, et Kristalina Georgieva, la commissaire européenne pour l’Aide humanitaire, ont fait du terrain au Liban. Les témoignages qu’ils ont recueillis sont sans appel. Le brutal conflit syrien est entré dans une nouvelle phase aussi faut-il lever davantage de fonds et déployer de plus grands moyens. Beaucoup de régions en Syrie sont devenues inaccessibles pour le personnel humanitaire international. De nombreux hôpitaux ont été détruits et le pain est douze fois plus cher dans certains endroits.

Le Liban en première ligne

500 000 Syriens ont fui les combats dont 120 000 sont réfugiés au Liban. Mais le chiffre réel s’élèverait à un million selon des sources proches du gouvernement libanais. Ces derniers sont divisés en plusieurs catégories : les plus nantis ont loué des maisons ou appartements meublés. De nombreux chrétiens syriens ont fui vers la ville de Zahlé. Ils sont pris en charge par des organisations religieuses comme Caritas. Il y a aussi des partisans du régime qui eux n’osent pas se mêler au flot aux réfugiés. Ils sont hébergés dans des villages chiites de la plaine de la Bekaa.

Mais le plus gros du contingent est formé de centaines de milliers Syriens qui ont fui les combats pour travailler au Liban. On en trouve dans tous les villages. Ils travaillent dans l’agriculture, le bâtiment, et dans les villes sont garçons de restaurant.
 

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