De notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
« Nous avons effectué une soixantaine de prélèvements placés dans de petites fioles d’une trentaine de millilitres. Les trois équipes – suisse, française et russe – disposent d’une vingtaine d’échantillons qui seront analysés. »
Le médecin légiste suisse, Patrice Mangin, raconte à nos confrères de Matin Dimanche le déroulement de l’autopsie. La dépouille d’Arafat était emmaillotée dans des linceuls, explique le docteur Mangin. On savait qu’un peu de terre avait été répandue avant de refermer le tombeau. Cela donnait un aspect argileux et tout était assez humide.
Les prélèvements effectués sont de trois types. Les premiers pour déterminer l‘identité du corps, les seconds pour confirmer l’hypothèse de la présence de polonium et les derniers pour des investigations à visées toxicologiques.
Seul le médecin légiste palestinien a touché la dépouille d’Arafat. Il avait été entendu qu’il pratiquerait les gestes chirurgicaux nécessaires. Le corps n’a pas été déplacé, les échantillons étant transportés dans un petit laboratoire ouvert dans une mosquée attenante.