Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
Les slogans ont été minutieusement choisis. Un homme dirige la foule derrière son mégaphone, la marche était prévue de longue date. Entre la mer et les gratte-ciels qui font la fierté de l’émirat, les jeunes sont venus délivrer un message, banderoles à l’appui. « Je participe à cette marche, aujourd’hui, pour demander aux pays arabes et particulièrement au Qatar de s’engager à réduire réellement leurs émissions de CO2, explique Mena, une Egyptienne de 18 ans. Le problème qui pourrait toucher ce pays, c’est la montée des eaux. Les gens habitent sur la côte, alors tout disparaîtra. »
Les manifestations à Doha sont rares. Marcher dans la rue est un symbole important pour Anita, libanaise. « Je crois que le Qatar veut par cette position montrer qu'il y a une liberté d’expression. Puisque c’est la révolution, puisqu’il y a beaucoup de changement, je crois que c’est le temps aussi de faire un changement concernant le climat, faire un changement global. »
Il y a deux mois est né le Mouvement de la jeunesse arabe pour le climat. Une vingtaine de pays arabes y participent pour espérer faire naître un printemps de l’environnement.