Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
Visage tatoué, ornement de plumes sur la tête, Manari Oushiwa a fait le déplacement à Doha, capitale du Qatar où se tient la conférence onusienne. Lui est Equatorien. Il fait partie du peuple Sapara, qui vit dans la forêt amazonienne. Ils sont un peu plus d'un millier aujourd'hui, vivant encore en autarcie. Alors, la sauvegarde de la forêt tropicale est pour eux une question de survie.
« Je suis là au nom de la confédération des nationalités indigènes de l'Equateur, pour demander aux parties de comprendre que l'enjeu est capital pour la forêt tropicale. Il est important que nous soyons écoutés », confie Manari Oushiwa, sans trop y croire. Et d'ajouter : « Je ne suis pas optimiste parce que les objectifs du protocole de Kyoto n'ont pas été atteints en 20 ans…Alors que peut-on attendre aujourd'hui ? On espère que des voix s'élèvent dans la société civile, avec les populations indigènes. Nous devons travailler avec les gouvernements ».
Le peuple Sapara craint de voir la forêt vierge disparaître. Le forage pétrolier continue de s'étendre en Amazonie.