Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est devant un public totalement acquis à sa cause et composé des membres de la Constituante et du Sénat dominés par les islamistes que le président Morsi a annoncé le référendum sur la nouvelle Constitution :
« J’annonce aujourd’hui ma décision d’inviter le peuple égyptien à un référendum sur le projet de Constitution le 15 décembre 2012. Et je prie Dieu et j’espère que cette journée sera une journée de démocratie et de stabilité. »
Un appel à référendum en vertu duquel l’Assemblée constituante est automatiquement dissoute. Une manière de couper l’herbe sous les pieds de la Cour constitutionnelle, qui devait se prononcer dimanche sur la validité de l’Assemblée constituante, mais qui a reporté sa décision.
Le président Morsi n’a pas manqué d’appeler les magistrats à accomplir leur devoir dans la supervision des élections, comme le stipule la loi. Des magistrats en grève qui ont menacé de boycotter le scrutin.