La tension monte encore d’un cran en Egypte après l’adoption d’un projet de Constitution

En Egypte, la tension continue de monter au lendemain de l'intervention télévisée du président Morsi, et après l’adoption à marche forcée d’un projet de Constitution qui devrait être soumis à référendum. Les opposants au président égyptien manifestent ce vendredi 30 novembre dans plusieurs villes d’Egypte. Dans la capitale, c’est aux alentours de la place Tahrir que la contestation s’organise. Les manifestants se disent ulcérés par le projet de Constitution adoptée aux premières heures de la journée.

Avec notre envoyé spécial au Caire, Daniel Vallot

Ce sont les premiers slogans de la journée, et ils visent à la fois Mohamed Morsi et les Frères musulmans, accusés avec ce projet de Constitution de vouloir contrôler tous les rouages de l’Etat. « Si les Frères musulmans détiennent tous les pouvoirs, explique un manifestant, ils vont détruire le pays. C’est pour ca que je ne me reconnais pas dans ce projet. Les Frères musulmans ne me représentent pas ! Ils ont leur propre intérêt et ils se fichent complètement de nos besoins. »

Ce que les manifestants de la place Tahrir reprochent à ce projet de Constitution, c’est d’avoir été rédigé à marche forcée, et surtout par une commission qu’ils jugent totalement illégitime. « Dès sa création, ajoute ce manifestant, la commission ne représentait qu’une partie des catégories sociales de la population, et après c’est devenu encore pire, parce qu’un grand nombre de membres de cette commission ont claqué la porte. »

Désormais, c’est dans la rue que le rapport de force va se jouer. Les opposants au président égyptien espèrent une mobilisation massive en attendant la réponse, samedi 1er décembre, des Frères musulmans et des partisans de Mohamed Morsi.

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