Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Il n’y aura pas de conséquences sur la réalité palestinienne aujourd’hui, qui reste celle de territoires occupés par Israël. Mais il y aura des conséquences financières, puisque l'on voit mal les Etats-Unis, qui ont voté non, accorder l’aide de 200 millions de dollars déjà bloquée par le Congrès depuis plusieurs mois.
On s’interroge ce vendredi matin sur les mesures que prendra Israël pour riposter à ce coup d’éclat diplomatique des Palestiniens à l’ONU. Dans un communiqué diffusé après le vote, le Premier ministre Netanyahu s’est montré menaçant : « En allant aux Nations unies, les Palestiniens ont violé les accords, dit le communiqué, avant de préciser que Israël agira en conséquence ».
La riposte pourrait se jouera sur le terrain de la colonisation, qui pourrait être intensifiée, ou sur celui du fonctionnement de l’Autorité palestinienne.
Autre conséquence possible pour les Palestiniens, leur admission dans les agences de l’ONU et leur adhésion à certaines organisations comme la Cour pénale internationale (CPI). Théoriquement, ils peuvent se lancer dans une offensive juridique contre Israël. Il semble que cela ne soit pas la priorité de la direction palestinienne au lendemain du vote.
L’autre question qui se pose aujourd'hui, c’est celle de la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Cette nuit juste après le vote, on a entendu des appels au dialogue sans conditions. Mais le contexte semble aujourd’hui bien peu propice à la relance des négociations entre Israël et l’Etat-observateur de Palestine.