L'espoir des Palestiniens de voir la France entraîner toute l'Union européenne dans son sillage pour dire « oui » au nouveau statut de la Palestine à l'ONU a été douché. Londres et Berlin ne se sont finalement pas ralliées à la position française. Vu son histoire, Berlin tranche traditionnellement en faveur de l'Israël, farouchement opposée à la démarche palestinienne.
Londres a posé plusieurs conditions, notamment le retour immédiat des Palestiniens à la table des négociations et la garantie qu'ils renoncent à saisir la Cour pénale internationale contre l'Israël. Des garanties que les autorités palestiniennes n'ont pas voulu donner. Parmi les grandes capitales européennes, il n'y a que Madrid qui semble avoir entendu l'appel de Paris, en estimant que « c'est la solution la plus adéquate pour nous rapprocher de la paix ».
Au bout du compte, le camp du « oui » compte seulement six pays des 27 : la France et l'Espagne donc, mais aussi le Portugal, l'Autriche, l'Irlande et le Danemark. Les partisans de l'abstention, la position défendue par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, sont les plus nombreux, avec 13 pays.