Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’offensive diplomatique des Palestiniens à l’ONU est en marche depuis l’année dernière, à l’initiative de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. Jusqu’à présent, le Hamas, qui contrôle seul la bande de Gaza, s’est montré extrêmement critique envers cette démarche. Le mouvement islamiste s’accroche à ce qu’il appelle « la résistance », c’est à dire la confrontation armée avec Israël.
C’est justement après un épisode de violence de huit jours entre l’Etat hébreu et les groupes palestiniens de Gaza que Khaled Mechaal annonce son soutien à la demande de reconnaissance devant les Nations unies. Le chef du Hamas ne rejette donc pas l’idée d’une bataille diplomatique, au moment où s’installe la trêve négociée indirectement avec Israël.
Le président Mahmoud Abbas va pouvoir se présenter jeudi à l’ONU fort du soutien de l’autre grande faction palestinienne. Mais il est trop tôt sans doute pour y voir un geste propice à la réconciliation des frères ennemis palestiniens, si souvent annoncée mais jamais réalisée.