Dans la bande de Gaza, les curieux tentent de s'approcher de la frontière israélienne

Entre Israël et les groupes palestiniens de la bande de Gaza, le cessez-le-feu tient. Ces dernières années, Israël interdisait aux Palestiniens tout accès à la zone tampon le long de la frontière. Selon les termes de l’accord de trêve, les agriculteurs de Gaza doivent pouvoir retrouver ces terres. Nombreux sont donc les curieux à s’y rendre. Mais cela n’est pas sans risque : un Palestinien a été tué par une balle israélienne le vendredi 23 novembre.

Avec notre envoyé spécial à Gaza, Nicolas Falez

Le sol est couvert d’herbes sauvages. La terre n’a pas été cultivée depuis des années. Nous sommes dans l’est de la bande de Gaza. Il y a encore quelques jours, l’armée israélienne interdisait de s’approcher à moins de 300 mètres de la frontière.

« On n’a rien fait pousser ici pendant des années, nous dit un vieil agriculteur coiffé d’un keffieh rouge et blanc. Avant, il y avait des céréales, des légumes. Si Israël respecte la trêve, alors on pourra recommencer à cultiver ici. »

Pour l’instant, les dizaines de jeunes Palestiniens qui arpentent cette plaine veulent surtout s’approcher de la clôture. Ils se tiennent à quelques mètres seulement des Jeeps de l’armée israélienne qui patrouillent de l’autre côté. Un jeu dangereux, puisque vendredi les militaires ont ouvert le feu, tuant un jeune de 20 ans.

« On vient voir, explique l’un des jeunes avançant vers la clôture et le mirador israélien, juste derrière. On n’a pas peur, ce sont nos terres. Et de l’autre côté aussi, ce sont nos terres. »

Une voiture blanche s’approche, puis repart. Ce sont les forces de sécurité du Hamas. S’il y avait d’autres tirs et d’autres victimes dans l’ancienne zone tampon, c’est tout le processus du cessez-le-feu qui pourrait vaciller.

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