Avec notre envoyé spécial à Gaza, Nicolas Falez
Le bulldozer déblaie la rue en partie recouverte par les décombres d’un bâtiment en ruines. La maison de la famille Al-Dalou a été réduite à l’état de gravats dimanche, lors d’une frappe aérienne qui devait théoriquement viser un cadre du Hamas. Mais ce sont neuf membres d’une même famille qui ont perdu la vie.
Dans la rue, il y a un petit attroupement. Le voisin d’en face s’affaire devant sa maison. « On est très occupé à la maison. Les vitres ont été cassées, il faut les réparer, il faut nettoyer. Je n’ai pas encore eu le temps de sortir. »
Dans les rues, la vie reprend ses droits. Les magasins et les restaurants sont ouverts et, de temps en temps, on croise un cortège de voitures ou de motos qui paradent en klaxonnant, avec le drapeau vert du Hamas au vent.
Puis on tombe sur d’autres ruines, comme celles du stade de football de Gaza dont les tribunes ont été éventrées par une frappe. Au milieu des décombres, une poignée de jeunes constate les dégâts et commentent les violences de ces derniers jours. Pour Asni et pour ses amis, c’est sûr, c’est le Hamas qui a gagné.
« C’est une grande victoire, car on a pu tirer sur Tel-Aviv. C’est la première fois. Ce sont les Palestiniens seuls qui ont réussi cela. Et c’est une grande défaite pour Israël. »