Syrie: réunie en une «coalition nationale», l'opposition veut accélérer la chute du régime

L'opposition syrienne a signé un accord dimanche 11 novembre à Doha, au Qatar, pour mettre en place une coalition nationale. Elle regroupe les principales tendances de l'opposition. A sa tête, cheikh Ahmad Moaz al-Khatib, un religieux présenté comme un modéré. La France a déjà annoncé vouloir lui apporter son soutien.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Les énormes pressions exercées par Washington et Doha ont finalement eu raison des fortes réticences du Conseil national syrien à s'auto-dissoudre. Il fait désormais partie de la coalition dirigée par l'ancien imam de la mosquée des Omeyyades à Damas, cheikh Ahmad Moaz al-Khatib.

Dans cette nouvelle structure, les Frères musulmans, accusés de dominer le CNS, jettent un peu de lest. Ils font une place à des personnalités libérales, comme le vice-président de la coalition, l'ancien député Riad Seif, ou laïques, comme la militante des droits de l'homme Souheir al-Atassi, également vice-présidente.

En élisant comme président l'imam d'une mosquée, les différentes composantes de la coalition veulent toutefois ménager les Frères musulmans, qui restent le mouvement le plus structuré et le plus influent sur le terrain. Et en choisissant un Damascène, elles espèrent entraîner la capitale dans le mouvement de contestation.

La nouvelle structure est certes plus représentative que le CNS, mais l'opposition dite « de l'intérieur » n'y siège pas, de même que de nombreuses figures indépendantes. Prochaine étape pour la coalition nationale : solliciter une reconnaissance internationale, unifier tous les mouvements armés et former un gouvernement de transition. L'objectif demeure le même : renverser le régime et refuser tout dialogue.

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