Le Conseil national syrien (CNS) a finalement mis fin à sa politique de blocage. Après plusieurs jours d'âpres négociations, cette instance de l'opposition syrienne, longtemps considérée comme l'unique interlocuteur légitime, a cédé à la pression du Qatar, de la Ligue arabe et des Américains.
Le compromis trouvé devrait permettre aux opposants de former un front uni vis-à-vis de la communauté internationale qui n'a de cesse, ces derniers mois, de critiquer les divisions sabotant l'action de l'opposition face au régime de Bachar el-Assad.
Le compromis prévoit une instance politique unifiée, formée par une soixantaine de membres qui représentent les différents groupes de l'opposition. Cette instance doit à son tour former un gouvernement transitoire d'une dizaine de membres, ainsi qu'un conseil militaire suprême et un organe judiciaire.
L'ex-Premier ministre syrien Riad Hijab, qui a rejoint l'opposition en août dernier, se réjouit de la solution trouvée, en espérant qu'il s'agit « d'un pas important sur la voie de la chute du régime ».