Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Israël est prêt à l’escalade ». C’est l'avertissement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, dès l’ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, dimanche 11 novembre à Jérusalem. « Le monde doit comprendre qu’Israël ne restera pas sans rien faire face aux tentatives de l’attaquer », a notamment expliqué M. Netanyahu.
L’aile droite de la coalition gouvernementale israélienne propose pour sa part des mesures plus sévères : un blocus renforcé de la bande de Gaza et des attaques ciblées contre les chefs des organisations palestiniennes responsables des tirs de roquettes.
En attendant, le système antimissile « Dôme de fer » a intercepté plusieurs roquettes de type Grad d’une portée de 40 km. L’une d’entre elles visait Beersheba, la capitale du Néguev. Les parents, dans cette ville, ont été appelés à aller chercher les enfants dans les écoles.
L’aviation israélienne a effectué plusieurs sorties contre des cibles dans la bande de Gaza et le chef d’état-major a convoqué une réunion du commandement sud pour envisager de nouvelles mesures.
Pour la première fois depuis 1973, l'armée israélienne a tiré des coups de semonce en direction de la Syrie. Ces tirs d'avertissement font suite à une nouvelle chute accidentelle d'obus de mortier syrien sur le plateau du Golan, près de la frontière israélo-syrienne. Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po et auteur de Atlas géopolitique d'Israël, aux éditions Autrement, décrit les spécificités topographiques de ce territoire stratégique et analyse la réaction de Tsahal :