C’est l’un des coups les plus rudes contre les forces gouvernementales depuis le début du conflit en mars 2011. Et c’est le front al-Nosra qui est derrière cette opération. L’attentat-suicide a donc été mené par un combattant de ce groupe jihadiste. Cet après-midi à Hama, il a fait exploser sa voiture en face d’un bâtiment des services de sécurité. Les soldats à l’intérieur n’avaient aucune chance. La tonne d’explosifs qui était à bord de son véhicule a dévasté toute la rue, faisant une cinquantaine de morts.
A Damas, une bombe a été déposée sur une place publique dans le quartier de Mazzé à l’ouest de la capitale. Le bilan fait état de onze morts et des dizaines de blessés dont certains dans un état critique.
Les rebelles ont également essuyé de lourdes pertes ce lundi : plusieurs combattants sont morts dans un raid aérien sur la province d'Idleb. Dans cette région du nord-ouest syrien, les avions du régime continuent de lâcher leurs bombes sur les villes.
Les principales routes du Nord aux mains des rebelles
Il faut dire que les rebelles dominent de plus en plus la situation dans le nord du pays. Désormais la plupart des axes routiers qui mènent vers Alep sont sous le contrôle de l’Armée syrienne libre. Mais pour les troupes loyalistes, il n’est pas question de céder cette région. Selon Marwane Abu Omar, membre du réseau militant Sham à Alep, c’est une véritable guerre de positions que se livrent rebelles et soldats fidèles à Bachar el-Assad, et les civils continuent d’en payer le prix fort.
Preuve de l'intensité des combats dans cette région, le principal entrepôt du Croissant-Rouge à Alep a été touché dans la journée. Des stocks entiers de couvertures pour l'hiver, de nourriture et de produits pour nourrissons sont partis en fumée. Du matériel indispensable aux sinistrés. Plus au sud, à Homs, le CICR est encore parvenu à pénétrer dans la ville pour fournir quelques vivres aux habitants.