Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Plongés dans leur campagne électorale, les Israéliens ont été brusquement rappelés à la réalité. Trois chars ont fait irruption dans la zone démilitarisée du pays dans le secteur central du plateau du Golan. Ces blindés de l’armée régulière syrienne ont, selon des sources israéliennes, pénétré dans le village de Beer Ajam pour combattre des opposants au régime du président Assad.
On souligne en Israël que les blindés ne se sont pas réellement approchés de la frontière et qu'ils n’ont présenté à aucun moment une menace véritable. Cela n’a pas empêché les responsables israéliens de déposer plainte auprès de l’ONU pour violation des accords de cessez-le-feu signés en 1974 à la suite de la guerre du Kippour.
En juillet dernier, déjà, Israël avait dénoncé l’infiltration de soldats syriens dans la zone démilitarisée. Un mois plus tard, des obus de mortier étaient tombés sur le plateau du Golan sans faire de blessés. Selon les médias, l’armée israélienne a aussitôt élevé son niveau d’alerte le long de la frontière avec la Syrie qui, officiellement, est toujours en état de guerre avec l’Etat hébreu.