Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le 15 mai dernier, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance d’Israël, qui marque aussi la Nakba, le début de l’exil pour les réfugiés palestiniens, des incidents violents avaient alors éclaté simultanément sur plusieurs frontières.
Il y avait déjà eu des victimes, notamment des manifestants venus du Liban et de Syrie. Depuis ce 15 mai, l’armée israélienne n’avait de cesse de se préparer à un autre anniversaire, celui de la guerre des Six Jours, qui s’est déroulée il y a tout juste 44 ans.
Des troupes supplémentaires ont donc été déployées à la frontière syrienne ces dernières semaines. Un large fossé a été creusé, de nouvelles mines et de nouveaux barbelés ont été installés, ce qui n’a pas dissuadé les manifestants de tenter une nouvelle fois de pénétrer sur le Golan dimanche 5 juin. L’armée avait prévenu qu’elle ne laisserait personne s’infiltrer, contrairement à ce qu’on avait pu voir le 15 mai. Elle a donc ouvert le feu.
Un front pourtant calme pendant 40 ans
Pour Israël, ceci prouve que les manifestations de dimanche ont été encouragées, voire organisées par la Syrie qui tenterait de détourner l'attention, alors qu’elle réprime depuis plusieurs mois des manifestations d’opposition sur son sol.
Israël s’attend donc à d’autres confrontations du même type, sur fond de contestation en Syrie, mais aussi à l’approche de septembre, date à laquelle les Palestiniens veulent demander la reconnaissance internationale de leur Etat aux Nations unies.