A Beyrouth, François Hollande garantit son soutien au Liban

François Hollande s'est arrêté ce dimanche 4 novembre à Beyrouth, brève étape d'un voyage qui doit le mener en Arabie Saoudite et en Asie. Dans ce pays menacé par la crise dans la Syrie voisine, le président français est venu témoigner son soutien à son homologue Michel Sleimane face aux risques de déstabilisation.

La visite de François Hollande n'était pas prévue. Elle a été décidée au dernier moment et vise à témoigner du soutien de la France au Liban, menacé de déstabilisation. « La France ne ménagera aucun effort pour garantir au Liban son indépendance, son unité et sa sécurité », a ainsi affirmé le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec Michel Sleimane.

Durant son intervention, le chef de l'Etat français a rappelé les priorités pour préserver la stabilité du Liban. « C'est de travailler, dans l'esprit de dialogue, c'est-à-dire de faire en sorte que ceux qui veulent déstabiliser le Liban - et il y en a, ils ne sont pas loin, chacun les trouvera - n'aient aucune prise au Liban. Parce qu'il y a la crise syrienne, qui doit trouver sa solution, mais le Liban, qui est tout proche, ne doit pas être victime de cette crise », a-t-il rappelé.

François Hollande avait prévu de se rendre au Liban après l'attentat à la voiture piégée qui a tué le chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan, le 19 octobre à Beyrouth. « Nous sommes à la disposition du Liban [...] La France apportera tout son concours pour retrouver les auteurs de cette lâche agression », a-t-il encore assuré.

L'enterrement de Wissam al-Hassan, considéré comme la bête noire du régime syrien, avait donné lieu à une manifestation de masse contre Damas, accusé par l'opposition libanaise d'être à l'origine de l'attentat, et contre le Premier ministre Najib Mikati, accusé de « faciliter le plan du régime criminel de Bachar el-Assad au Liban ». Depuis, la coalition du 14-Mars continue d'appeler à sa démission.

Risque d'un vide politique

Un scénario que Michel Sleimane et les Occidentaux veulent à tout prix éviter, parce qu'il risquerait de provoquer un vide politique et de précipiter ainsi la déstabilisation du pays. Le président libyen mène actuellement des consultations pour remanier le gouvernement. Sans se prononcer sur la composition du cabinet, François Hollande a appelé au dialogue. « Tout doit être fait pour assurer cette unité. C'est aux Libanais d'en décider, mais la France regardera toujours avec intérêt, attention et soutien, tout ce qui pourra être fait pour cette unité », a-t-il encore affirmé. Sans  D'après une source gouvernementale, la France pourrait accueillir une réunion de l'ensemble des partis politiques libanais si le Liban en faisait la demande et que tous étaient représentés.

François Hollande a également exprimé la nécessité d'une plus grande implication des pays occidentaux au niveau humanitaire, alors que le Liban accueille déjà plus de 100 000 réfugiés syriens. « La France, l'Europe et les organisations internationales sont à vos côtés et elles doivent l'être encore davantage », a-t-il déclaré.

Le président français, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a quitté le Liban dans la matinée pour poursuivre son voyage qui doit le mener d'abord en Arabie Saoudite, puis au Laos.

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