Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
C’est un message de soutien fort et explicite au Liban que François Hollande veut exprimer ce dimanche lors de sa courte visite à Beyrouth. Le président français va réaffirmer l’appui, déjà manifesté par la communauté internationale, aux institutions libanaises après les violences qui ont éclaté à la suite de l’assassinat, le 19 octobre dernier, d’un haut responsable de la sécurité, le général Wissam al-Hassan.
Selon les milieux de la présidence libanaise, François Hollande veut apporter un soutien direct au dialogue que le président Michel Sleimane tente de relancer pour régler les problèmes politiques entre les protagonistes. Un dialogue qui est actuellement boycotté par la coalition du 14-Mars qui exige d’abord la démission du gouvernement accusé d’être responsable de l’attentat du 19 octobre.
Mais pour la France et l’ensemble de la communauté internationale, il faut en priorité préserver la stabilité à terme et éviter un vide politique et constitutionnel. Ces positions se justifient par la crainte d’une contagion du conflit syrien au Liban. Dans ce cadre, François Hollande apportera son soutien à la politique de dissociation de la crise syrienne adoptée par le gouvernement libanais.
Outre son homologue libanais, le chef de l’Etat français rencontrera le Premier ministre Nagib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri, avant de s’envoler pour l’Arabie Saoudite.