Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Plusieurs centaines de policiers de la ville d’El-Arich ont abandonné leurs positions samedi pour protester contre l’attentat qui a couté la vie à trois de leurs camarades. Un représentant du collectif des policiers du Nord-Sinaï a rendu les autorités au Caire responsables de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette région frontalière avec Gaza et Israël.
Une région tombée sous le contrôle de groupes jihadistes depuis le soulèvement contre l’ex-président Hosni Moubarak en janvier 2011.
Le barrage policier d’El-Rissa, à l’entrée d’El-Arich, a été attaqué une centaine de fois. Les commissariats et postes de police d’El-Arich, El-Cheikh Zoweid et Rafah ont été attaqués à la roquette des dizaines de fois.
En août, seize garde-frontières égyptiens avaient été tués dans un attentat à la frontière avec Gaza. Un attentat qui avait provoqué une vive réaction de la part du président Morsi qui avait limogé le ministre de la Défense et lancé une vaste opération militaire pour restaurer le pouvoir de l’Etat. Une opération qui, pour le moment, n’a toujours pas rempli son objectif.