Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Officiellement, il s’agit de détailler la « résolution politique » du conflit prônée par Pékin, mais ces nouvelles propositions avancées par le ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi vont en réalité un peu plus loin, puisqu’on y trouve notamment l’idée d’un cessez-le-feu organisé région par région et par phases.
Comme la Russie, la Chine s’est toujours opposée aux résolutions du Conseil de sécurité visant à faire pression sur Damas. Contrairement à Moscou, en revanche, Pékin a toujours essayé de ne pas apparaître comme trop lié au régime syrien. Ces propositions viennent donc appuyer la position de médiateur « entre les parties concernées » revendiquée par la diplomatie chinoise.
Un credo relayé par les spécialistes de la question ce vendredi 2 novembre dans la presse officielle. Cela va sans dire mais cela va mieux en le martelant : « Ces nouvelles propositions ne veulent pas dire que la Chine a abandonné le pouvoir de Bachar el-Assad », insiste notamment Li Wei Jian, professeur à l’Institut de recherche international à Shanghai, cité par le Huanqiu Shibao.
On l’a compris, la Chine ne change pas de cap, tout en acceptant un petit pas vers ce « rôle plus actif » sur le dossier syrien réclamé par le médiateur de l’ONU. Et ce, alors que les rebelles multiplient les opérations coup de poing contre les soldats de Damas.