L'aviation syrienne n'hésite plus à traquer les insurgés à Damas

La capitale syrienne est désormais quotidiennement bombardée comme le reste des villes du pays. Depuis l’entrée en action de l’aviation cet été, Damas avait toujours été épargnée. Mais à présent le pouvoir semble décidé à traquer les rebelles où qu’ils soient, quitte à sacrifier certains quartiers de la capitale.

Des colonnes de fumée s’élèvent des quatre coins de Damas, au nord à Roukneddine, au sud à Hajar Aswad. Les rebelles sont traqués en pleine ville.

La méthode de l’aviation a changé. Il y a encore quelques jours, c’étaient les hélicoptères qui rasaient les toits des immeubles de Damas. Ils volaient très bas, identifiaient leur cible et tiraient à la mitrailleuse. Mais désormais, ce sont des roquettes qui s’abattent sur les maisons.

Toutefois, cette méthode reste moins destructrice. Ce que craignent le plus les civils, ce sont les avions de chasse ou les chasseurs-bombardiers. À leur passage, ce sont des bombes très puissantes qui sont larguées. Elles réduisent des immeubles de cinq étages en poussière. Au sol, les rues sont jonchées de débris, les maisons sont éventrées comme si un véritable séisme avait secoué la région.

Le régime syrien mise tout sur son aviation, il sait que les rebelles n’ont aucun moyen de se défendre contre la force de frappe des avions. Et visiblement, les civils ne sont pas pris en considération, ce sont de simples dommages collatéraux. L’essentiel est d’éradiquer les insurgés qui gagnent de plus en plus de terrain.

Clinton critique le CNS

De son côté, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a critiqué le Conseil national syrien, principale coalition de l’opposition, lui demandant de s’ouvrir aux autres mouvements de l’opposition, imputant la radicalisation de certains rebelles à la faible représentativité du CNS :

Le Conseil national syrien a répondu à Hillary Clinton. Son porte-parole estime également que son mouvement sera plus fort s’il englobe de nouveaux opposants. Mais pour George Sabra, c’est au peuple syrien d’en décider :

Partager :